TOUR D’HORIZON DU SCRAM 411 : LE SCRAMBLER PAR ROYAL ENFIELD

Basée sur la populaire Himalayan, voici un aperçu de la nouvelle Royal Enfield Scram 411 suite au lancement national qui s’est déroulé le jeudi 12 mai 2022. Nous étions à Marseille au White Rabitt pour le lancement de la Royal Enfield Scram 411, pour profiter du temps d’été avec une bonne bière ( a consommer avec modération) à la main et cette nouvelle scrambler sous les yeux avec un concert en direct live, le ton est donné.

Un SCRAMBLER sur base d’Himalayan

Lorsque l’Himalayan a été lancée en 2016 (après sa première en 2015), Royal Enfield a présenté cette machine de poids moyen comme un trail aventuré et facile qui a été développée avec le cadre et le moteur du châssis Harris Performance Bullet. C’était un pari de lancer une moto en territoire inconnu – d’une certaine manière – qui était parfait pour le  » marché domestique  » de l’Inde, où la polyvalence est très appréciée dans des conditions routières variables.

Mais attendez, nous sommes ici pour parler du Scram 411, non ? Eh bien, pour comprendre le Scram, vous devez connaitre son origine et d’où il vient.

Bien qu’il s’agisse d’une nouvelle moto avec son propre lancement, la nouvelle Scram bénéficie de nombreuses améliorations et caractéristiques introduites sur l’Himalayan au cours des 6 années de production – comme l’injection électronique au lieu d’un carburateur à l’ancienne, et le nœud de navigation Tripper (que vous reconnaîtrez également sur la Meteor 350 que j’ai examinée l’année dernière).

Alors, qu’est-ce que la Royal Enfield Scram 411 ?

Pour faire simple, la Scram est en fait une Himalayan personnalisée de série. Partageant le même cadre à double berceau, le même moteur monocylindre de 411 cm3 refroidi par air, le même réservoir de 15 litres et les mêmes éléments de design, la Scram est sans conteste un dérivé de la Himalayan avec une touche de scrambler.

Il est définitivement resté fidèle aux clichés que nous nous étions procurés plus tôt cette année.

Avec une roue avant de 19 pouces plus petite, un nouveau tableau de bord analogique avec un écran LCD, une nouvelle selle à 795 mm de hauteur et sa propre signature lumineuse avant (rappelant le concept SG650 dévoilé à l’EICMA 2021), la Scram 411 devient instantanément l’alternative urbaine de sa cousine : une moto aventureuse, populaire et contemporaine.

D’un simple coup d’œil, vous pouvez facilement voir l’héritage de l’HIMALAYAN et en finalité ce n’est pas une mauvaise chose. Préparez-vous à ce qu’on fasse référence à cette base historique à plusieurs reprises de ce model.

Prix et disponibilité de la Royal Enfield Scram 411

La Scram 411 2022 se décline en deux finitions et cinq coloris possibles et vous retrouverez l’ensemble de la gamme en concession mi-mai avec trois ans de garantie et assistance routière.

C’est un prix attractif que seule Royal Enfield peut apparemment proposer au vu du nombre d’unités qu’elle expédie dans le monde entier. Le prix de départ est de 5 119 € (jusqu’à fin août avec surcoût de 120 € temporaire lié au transport des machines) pour l’entrée de Gamme : jaune graphite, rouge graphite et bleu graphite. Pour la version « Haut de Gamme » le prix est de 5 410 € qui est proposée en blanc/rouge « White Flame » et gris/noir « Silver spirit » avec des réservoirs qui sont bicolores également ET ce qui nous amène au prix actuel de l’Himalayan.

Il est intéressant de noter que la variante  » White Flame  » est directement inspirée d’une Nike Air Jordan 1 que l’un des designers portait ce jour-là. Petite anecdote qui reste entre vous et nous.

Coté Moteur de la SCRAM 411

Passons au moteur. Comme nous l’avons mentionné, il s’agit d’un moteur 411cc monocylindre refroidi par air avec SACT, produisant environ 24,3 ch à 6 500 tr/min et 32 Nm entre 4 000 et 4 500 tr/min. Comme il s’agit exactement du même moteur que celui de l’Himalayan, il a été éprouvé, testé et mis à rude épreuve sur des centaines de milliers de kilomètres.

La puissance est transmise à la roue arrière par l’intermédiaire d’une boîte de vitesses à 5 rapports et d’un embrayage très léger. On nous a dit qu’il y avait de légères modifications dans les démultiplications de rapports en comparaison de sa cousine la trail. Cependant, vous bénéficiez toujours d’une puissance suffisante pour rouler en ville en 2ème vitesse au couple.

La puissance est délivrée en douceur, sans faiblesse. Enfield est expert en motorisation pour le marché A2 depuis un certain temps, et n’importe quel motard avec une expérience de 125cc pourrait sauter directement sur cette moto scrambler sans se faire peur… je recommanderais volontiers à tout nouveau motard à essayer une de ces machines chez son concessionnaire.

La puissance  » douce  » atteint environ 80 mph sur une route suffisamment dégagée, mais cela met parfaitement en valeur une moto de ville qui peut être sortie des sentiers battus le week-end. Se dépenser la semaine, explorer le week-end, ou quelque chose comme ça.

Si vous achetez une de ces motos pour la vitesse pure et les sensations fortes, vous vous trompez de moto, d’ailleurs j’ai hâte de voir la nouvelle Scrambler 350 GK par ZONTES qui annonce des performances toutes autres avec un style plus contemporain leur 125  et 310 cc sont des merveille technologique.

Freins, suspension et roues

À l’avant, nous avons maintenant une roue de 19 pouces qui améliore sensiblement la tenue dans virages et donc l’entrée en courbe par rapport à la roue avant de 21 pouces de l’Himalayan, associée à une roue arrière de 17 pouces.

La fourche télescopique de 41 mm offre un débattement de 190 mm à l’avant, tandis qu’un mono-amortisseur avec tringlerie offre un débattement de 180 mm à l’arrière. Vous disposez d’une garde au sol de 200 mm, et les fourches se compriment pas trop violemment lorsque vous rencontrez des nids de poule et des bosses. C’est assez confortable, mais les compressions successives peuvent donner l’impression que vous arrivez à la limite si vous arrivez un peu vite dans les virages.

En raison de la différence de taille des roues et de l’angle de chasse légèrement plus prononcé, l’empattement est de 1455 mm (10 mm de moins que sur la Himalayan) et le poids total de 185 kg (sans carburant, donc plus proche de 200 kg prêt à l’emploi). Encore une fois, la moto est particulièrement adapté à la conduite en ville.

Les freins sont notre petit point faible sur la Scram. Un disque avant de 300 mm avec étrier à deux pistons et un disque arrière de 240 mm avec étrier à un piston, tous deux équipés de l’ABS à double canal. Ils sont assez efficaces pour vous arrêter, mais le frein avant nous a semblé très mou, et ce de façon notable lorsque vous poussez dans les virages. Sur un freinage appuyé sur la pédale, l’ABS s’est mis à claquer un peu, mais pas violemment. J’ai eu l’impression que les freins auraient à mal le système ABS.

Il y a quelques réserves à faire sur les freins. Les nouveaux conducteurs apprécieront sans doute une réponse plus douce lorsqu’ils saisissent une poignée de frein avant s’ils sont pris au dépourvu, et la moto n’a pas été déstabilisée suite à un freinage d’urgence, ce qui est particulièrement important si vous êtes en chemin off-road.

Caractéristiques et retour de la conduite sur route

Le nouveau tableau de bord est pas mal. Il est pratique et intuitif à lire au premier coup d’œil,

avec l’affichage de votre vitesse en caractères analogiques classiques et un tableau de bord LCD interne qui vous donne le reste des informations : compteur kilométrique, indicateur de vitesse, niveau de carburant. Il n’y a pas de compte-tours, vous devrez donc garder l’œil ouvert pour voir si le régime atteint sa capacité maximale avant d’atteindre la ligne rouge.

L’écran Tripper est une autre caractéristique remarquable, alimenté par Google Maps et configuré à l’aide de l’application sur votre smartphone. La navigation virage par virage dirige les explorateurs intrépides via vos points de passage prédéfinis – pratique, et vraiment facile à suivre d’après l’expérience passée sur le Meteor 350 où il fait également son apparition. S’il n’est pas connecté, il affiche simplement l’heure (comme dans l’image ci-dessus).

Si vous vous retrouvez en dehors des pistes et sur une voie verte, le Scram impressionnera probablement par sa simplicité et sa puissance calme. Nous avons emprunté une piste poussiéreuse et cahoteuse pour nous rendre à notre arrêt déjeuner, et l’Himalaya a certainement montré sa tête de la meilleure des manières.

Comme l’Himalayan et la Scram partagent le même ADN, la plupart des accessoires s’adapteront sur les deux modèles, y compris les bagages et les sacoches, bien qu’une légère modification du garde-boue arrière puisse être nécessaire.

Les options de personnalisation disponibles pour s’approprier cette moto sont donc nombreuses, et je noterai que les protèges-mains montés sont particulièrement solides et très esthétiques. Entre vos jambes, vous trouverez un réservoir de 15 litres qui autorise environ 500 km d’autonomie entre chaque plein d’essence.

Ce que nous aimons

• Facile à conduire et très FUN
• Le style Old-school
• Prix attractif

Ce que nous n’aimons pas

• Les freins pourraient avoir plus de mordant
• La suspension est bonne, mais manque de progressivité
• Elle ressemble trop à sa cousine l’Himalayan

Conclusion et verdict

Faire évoluer une nouvelle moto en se basant sur son modèle phare limite les risques surtout pour ce type de constructeur qui fabrique des centaines de milliers d’exemplaire par an. cette Scrambler va, sans nulle doute, trouver sa place dans le paysage Français du 2 roues motorisées et faire bon nombre d’heureux parmis les détenteurs du permis A2.

Ce que cette Scram apporte, c’est du style, plus urbain certes mais avec attitude.

Comme pour une grande partie de la gamme actuelle de Royald Enfield, la puissance pure et les gadgets électroniques cèdent le pas à l’accessibilité et au pouvoir d’achat, mais c’est ce qui donne à la Scram le charme qui lui assurera finalement un succès presque certain sur nos routes.